Nouveau référendum calédonien, Fausse bonne idée.
L’idée flotte à nouveau dans les cercles parisiens et calédoniens : relancer un référendum en Nouvelle-Calédonie. Mais à quel prix ? Et dans quel climat ? Après les émeutes de mai 2024, l’île n’a pas pansé ses plaies. Les divisions se sont aggravées, et l’exode discret de familles européennes et asiatiques s’amplifie, creusant un fossé béant entre les réalités démographiques et les discours officiels.
Dans ce contexte, certains rêvent d’un quatrième référendum.
Calcul électoral ? Ultime bras de fer ?
Paris joue avec l’idée d’un scrutin final, avant 2027, qui viendrait sceller croit-on la question institutionnelle.
Pourtant, les conditions sont loin d’être réunies.
Le corps électoral reste gelé, cristallisant les rancunes. Nombre d’habitants récents, jeunes ou exclus du gel, se sentent privés de voix dans leur propre avenir. À l’inverse, côté indépendantiste, le sentiment d’être enfermé dans un processus biaisé alimente une radicalisation souterraine.
De son côté l’Etat responsable de l’absence de nouvel accord politique ouvre la voie à toutes les aventures.
Il semble prêter l’oreille à une option hybride : l’indépendance-association.
Une solution bancale qui ne satisfait ni les purs loyalistes, ni les nationalistes radicaux.
Le risque est grand : organiser un référendum sans consensus reste donc une fausse bonne idée et reviendrait à jeter de l’huile sur un feu à peine maîtrisé.
M’est avis que la vraie bonne question reste celle des élections provinciales avec un corps électoral “dégelé”.
Ainsi La démocratie, en sortirait plus forte, unie, et pleine de sens pour construire ensemble un nouveau chemin.
Alexandre Rosada. mai 2025.