Skip to main content

Calédonie : compétence ou incompétence ?

Le rideau tombe sur les accords de Nouméa, mais la pièce est loin d’être finie, place aux grandes manœuvres.
Autour de la table des négociations, l’État et les responsables locaux s’échinent à dessiner un avenir dont la clé de voûte serait
ce document alambiqué aux allures d’énigme juridique qui donnerait des sueurs froides à un agrégé de droit constitutionnel : l’exercice de la « compétence de la compétence ».

Un concept redoutable, où se joue en filigrane une décision cruciale : Qui décidera, demain, du destin de la Nouvelle-Calédonie ?
En clair, c’est bien la pleine souveraineté qui est en jeu.
C’est-à-dire l’indépendance de la ́Nouvelle-Calédonie.

On l’a compris derrière le vernis technocratique, la France, éternelle acrobate, tente de “refiler le bébé”,
tandis que les indépendantistes, plume à la main, rêvent d’un pouvoir qu’ils n’ont pas encore.

Mais attention, à force de jongler avec les mots, derrière les formules feutrées, on finit par perdre le sens, et le bon sens.
Entre transferts de compétences et compétence de la compétence, on assiste à un bel exercice d’ éloquence, mais la question de fond subsiste : la France peut-elle se délester d’une parcelle de son autorité dans le Pacifique sans précipiter l’archipel dans l’inconnu ? Et les indépendantistes, en quête de reconnaissance, pourront ils gouverner sans filet ?
Sans oublier le peuple calédonien ! Consulté, à ses heures perdues. Ignoré, le plus souvent. Agité, c’est certain. Soulevé ? Pas encore.
Il attend surtout qu’on le prenne en considération… avec compétence !

Alexandre Rosada @ 11mars2024,

Alexandre Remo ROSADA

Journaliste et Auteur.

Poster un commentaire

I accept the Terms and Conditions and the Privacy Policy