Les Choix d’Alec
Alec naquit dans une lointaine province de la Thaïlande . Au cœur de la province de Surat Thani près de l’embouchure de la rivière Ta Pi sur le Golfe de la Thaïlande. Son village était un lieu dénué d’intérêt touristique mais sa fierté était d’être un point d’accès à l’île de Koh Samui, que l’on apercevait dans les brumes matinales depuis les berges du continent.
Alec appartenait à un clan familial très respecté par son entourage car depuis des générations il détenait des textes anciens écrits en langue locale.
Des textes magiques délivrant les clefs de la maitrise de la sagesse et de la miséricorde. Alec avait été éduqué pour les déchiffrer et en garder le secret. Il était le seul à en avoir le code pour les comprendre.
Son niveau social lui avait procuré une bonne éducation dispensée par un père rigoureux hélas, partit trop tôt, et une mère aussi douce que bonne qu’il chérissait plus que tout.
Alec avait une belle nature. Il voulait servir pour aider et aimer les autres car il pensait que rien ne valait davantage qu’une vie bonne. La présence d’une petite voix intérieure se faisait parfois entendre le soir ou dans la journée. Elle ne cessait de lui dicter des règles de juste conduite vis-à-vis de son prochain.
Depuis sa maison, au milieu des champs. Alec eut une enfance et une adolescence identique à celle des autres enfants du village. Il prenait souvent part aux travaux agricoles, aimait pêcher du poisson, s’occuper des buffles, ramasser les légumes. A la saison du riz il labourait et semait. Lors de la récolte il avait une grande joie à fouler la récolte.
Pourtant Alec se voyait différent de ses amis. Jamais il ne pensait à chaparder, à mentir ou se disputer avec eux. Il n’aimait pas se comporter comme un voyou, mais il avait en lui une impérieuse envie de réussite comme une soif et faim de connaissance. Pour lui, connaitre était une façon de renaître.
De s’améliorer.
Jamais Alec ne se sentait supérieur car il avait grandi doté des grands principes traditionnels du bien et du mal. Sa mère avait tout fait pour qu’il s’élève. Un soir alors que le soleil venait de se coucher elle s’approcha de lui pour lui dire qu’il était temps d’aller étudier avec les vieux sages à la pagode de Khao Hua Jook de Koh Samui. Elle connaissait le révérend grand-père, qui faisait autorité pour sa transmission de savoir et de connaissance. Elle pensa surtout qu’il apprendrait à lire, écrire et compter. Ce qui serait utile à son retour. Alec ne fut pas triste mais il versa quelques larmes sachant qu’il serait éloigné de sa source, sa mère bien-aimée qui pleurant l’entoura de ses bras et lui posa quelques baisers d’amour sur le front.
C’est là que la vie d’Alec allait prendre un tour plus sérieux.
A la saison des pluies il quitta les poissons de la rivière et les paysages de rizières pour l’archipel de Chumphon dans le golfe de Thaïlande.
Après les étreintes et les sanglots de l’aurevoir, une heure trente de bateau, l’île de beauté naturelle Koh Samui lui apparut.
La petite voix intérieure ne cessait de tambouriner son émotion faisant apparaitre sur le visage d’Alec un sourire de plénitude. Une fois sur place il fut accueilli au port de Nathon par Chai, un jeune novice, élève du vénérable chef spirituel de la pagode. Ensemble ils partirent dans le vrombissement de deux motos-taxis qui longèrent le front de mer, passèrent près du centre-ville assourdissant, traversant de multiples échoppes colorées débordant de touristes et de nourritures appétissantes.
Après quelques minutes de route ils atteignirent le Chedi doré de la Pagode, perchée sur le flan de la montagne de Chaweng, en surplomb du lac de la petite île paradisiaque.
Cette période de Koh Samui fut une période importante de la vie d’Alec. Chaque jour en présence de l’honorable maître du savoir, il apprit la voie véritable selon les enseignements du Bouddha. A coté des séances de prières d’amour et de compassion, Alec découvrit également l’histoire de la Thaïlande. Il vivait avec passion les récits de batailles et imaginait des visages, des voix, des gestes de ceux qui avaient eu un rôle important dans le passé.
Le soir allongé sur son lit dans une modeste chambre il laissait son esprit revivre les situations et les évènements dont il avait lu les récits. Les rois, les princes se promenant devant les temples à dos d’éléphants, les rebelles livrant des combats acharnés, l’armée en soutien et le peuple en panique, il voyait tout comme s’il fut sur place à ces instants précis.
Le temps passait, Alec grandissait, et avait obtenu les félicitations des professeurs pour ses études. Après avoir été ordonné au Temple Wat Namtok Hin Lad il avait acquis une réputation d’excellence. Nommé « Luang Alec » un titre honorifique conféré par les nobles dignitaires il devait aller enseigner sur les routes auprès de ceux qui avaient faim et soif de savoir et de connaissance. Son tour était venu. Après avoir été novice, il devait maintenant transmettre ce qu’il avait appris.
Alec le savait. Sa destinée se nourrissait des évènements de ses vies antérieures.
Son karma devenait le moteur de son présent.
Pendant les trois premiers mois de sa nouvelle vie « Luang » Alec dût livrer un combat ardu entre l’esprit immatériel et les tentations passionnelles du corps. La pureté de l’esprit contre la fragilité des désirs le mobilisèrent sans relâche. Cependant Alec atteignait souvent la paix véritable. Il agissait en fraternité et en altérité dans une sorte de loi personnelle d’amour du monde dispersant des valeurs comme l’espérance, la foi et la charité.
Dans ce monde pensait il y a toujours quelqu’un qui a faim et soif, qui a besoin de moi or, je ne peux déléguer personne pour lui venir en aide. Ce démuni, souvent ignorant, je dois l’entendre et le soutenir. En lui donnant la force du détachement nous serons reliés en alliance de vérité par la substance pénétrante d’amour et de lumière qui proviens de l’intérieur.
Ainsi pendant plusieurs années Alec s’investit par le geste et par le verbe. Il prenait conscience de la vie du souffle infini de la loi d’Amour qui nourrissait en humilité sa parcelle divine mais sans jamais l’égaler.
Installé dans le refuge de la loi de Bouddha, il pratiquait une stricte discipline.
Convaincu de sa quête, les autorités religieuses lui avait octroyé une dépendance du temple Ratchathammaram pour approfondir les enseignements du Bouddha.
Il fallait suivre un chemin de sable bordé d’une végétation luxuriante et traverser une décharge de déchets ménagers pour enfin atteindre le lieu de rencontre et de prières du sage Alec. La bâtisse n’était pas grande mais composée d’une salle de prière décorée de peintures murales au centre de laquelle trônait une statue de Bouddha.
Désormais dans ce lieu de repos et de concentration, il souhaitait acquérir des pouvoirs surnaturels et se mit à réapprendre les formules magiques de son enfance. Il mit en pratique les codes secrets qu’il détenait mais il augmentait ses études en faisant les rencontres nécessaires à son instruction et sillonnait sans relâche les chemins et les routes. Il collectionnait aussi amulettes et talismans et entrait souvent en contact avec les esprits qu’elles renfermaient.
Souvent lorsqu’il était seul il prononçait des paroles et des incantations pour accroître les pouvoir des objets.
“Luang” Alec veillait tard et se nourrissait peu. Il avait l’air malade mais personne n’osait le contrarier dans sa quête de mérites.
Un jour un vieil homme vint dormir non loin du refuge d’Alec.
Cet homme âgé avait pour habitude de parler avec sincérité sans jamais risquer de blesser son interlocuteur.
Il entra dans le temple et vit Alec en méditation, et en prière. Il fut surpris par son état physique. Il lui demanda s’il n’était pas malade.
“Luang” Alec lui répondit qu’il avait reçu une mission et qu’il devait la réaliser en s’écartant des médisances et des anathèmes.
—Je veux être libre de jugement et indépendant de ceux qui nous empêchent de faire ce que nous devons faire pour le bien. Mon rôle est de soutenir la veuve et l’orphelin au risque du sacrifice ultime pour mon rachat et celui de l’humanité. Il y a dans cette démarche d’amour d’autrui une forme de communion qui va permettre le juste rapport à l’autre. Le reconnaitre c’est accepter ses valeurs et recevoir ce qui nous manque parce que dans la loi d’amour l’union trouve son centre.
Ces paroles firent rire le vieillard qui disparut, laissant seul le sage “Luang” Alec.
Celui-ci se leva et alluma encens et bougies puis après s’être prosterné devant la statue de Bouddha il reprit ses prières.
Alec ressentait bonheur et plénitude. Les désirs et les passions humaines se détachaient de lui et s’envolaient très loin.
Il avait atteint une forme de concentration et de fixation mentale parfaite. La pièce était baignée d’une lumière radieuse mais une lumière venue de nulle part si ce n’est de l’intérieur d’Alec. Il se sentait apaisé, délivré de tout désir.
Depuis ce jour et alors que le vieillard avait répandu la nouvelle qu’il existait prés de la décharge du Temple rouge un sage qui avait le pouvoir d’agir sur les esprits, les disciples venaient nombreux et réclamaient de Luang Alec
des objets consacrés par lui, pour attirer sur eux la bienveillance.
Alec donnât tout ce qu’il avait car il savait que la croyance chez les humains est comme une forme de maladie virulente qui prend sa source dans les entrailles tel un feu dévastateur.
Mais comme “Luang” Alec n’avait plus rien à offrir de matériel, il récitât à tous ses visiteurs les bienfaits du Bouddha en leur demandant d’avoir de la compassion pour tous sans jamais opprimer personne.
Tous repartaient avec la foi de l’esprit et tous mirent en pratique les paroles du sage. Ainsi ils vécurent heureux et cessèrent d’avoir des ennemis. Beaucoup pour le remercier revinrent voir le sage et lui offrirent des cadeaux de grandes valeurs ainsi que des victuailles pour le remercier.
Luang Alec acceptait mais il les distribuait aux autres sages des pagodes et des temples et aussi aux pauvres qui manquaient de tout.
Vingt ans plus tard Alec devint le supérieur de la même pagode qui l’avait accueilli le jour de son arrivée de son village natal de Surat Thani.
Il y avait désormais beaucoup de disciples autour de lui et chacun louait la sagesse de Luang Alec.
Pourtant jamais il ne rentra à Surat Thani. Sa mère venait le visiter en fonction des saisons et chaque fois leur retrouvailles s’illuminaient d’amour partagé.
Pourtant la maladie fit son entrée dans la vie de “Luang” Alec. Comme pour chacun de nous la mort venait frapper à la porte.
Alec souffrait depuis plusieurs mois et son corps déjà maigre s’amaigrit encore davantage.
Pour repousser la douleur Alec entrait en méditation mais avec calme il accepta de mourir.
Il continua ses prêches comme si rien n’était pour n’inquiéter personne.
Alec pensait même que la maladie était bien douce comparée aux désirs et aux passions qui menacent la paix et la vie des humains.
Comme prévu par le temps, un matin le cœur d’Alec cessa de battre. Il avait rêvé juste avant aux êtres qu’il aimait le plus dans sa vie comme pour leur dire adieu.
Mais ce court évènement n’avait que peu d’importance pour lui car une nouvelle naissance avait déjà commencé.
Alec avait rejoint tout simplement un état de paix à l’image de sa vie remplie de mérites.
@Juillet 2023
Alexandre Rosada
Images @ AR +AI
Alec’s Choices
(English version)
It was in a distant province of Thailand that Alec was born. In the heart of Surat Thani province near the mouth of the Ta Pi River on the Gulf of Thailand. His village was a place devoid of tourist interest but his pride was in being an access point to the island of Koh Samui, which could be seen in the morning mists from the banks of the continent.
Alec belonged to a family clan well respected by those around him because he had held ancient texts written in the local language for generations. Magical texts delivering the keys to the mastery of wisdom and mercy. Alec had been trained to decipher them and keep them secret. He was the only one who had the code to understand them.
His social level had provided him with a good education provided by a rigorous father who unfortunately left too early, and a mother as gentle as she was good whom he cherished more than anything.
Alec had a beautiful nature. He wanted to serve to help and love others because he believed that nothing was more valuable than a good life. The presence of a small inner voice was sometimes heard in the evening or during the day. She never stopped dictating to him rules of fair conduct towards his neighbors.
From his house, in the middle of the fields. Alec had a childhood and adolescence identical to that of the other children in the village. He often took part in agricultural work, loved catching fish, taking care of buffaloes, picking vegetables. In the rice season he plowed and sowed. During the harvest he had great joy in treading the harvest.
Yet Alec saw himself as different from his friends. He never thought of stealing, lying or arguing with them. He didn’t like to behave like a thug, but he had within him a compelling desire for success as well as a thirst and hunger for knowledge. For him, knowing was a way of being reborn.
To improve.
Alec never felt superior because he grew up with the great traditional principles of good and evil. His mother had done everything for him to rise. One evening when the sun had just set, she approached him to tell him that it was time to go study with the old sages at the Khao Hua Jook pagoda in Koh Samui. She knew the Reverend Grandfather, who was an authority on her transmission of wisdom and knowledge. Above all, she thought that he would learn to read, write and count. Which would be useful when he returns. Alec was not sad but he shed a few tears knowing that he would be far away from his source, his beloved mother who was crying wrapped her arms around him and placed a few loving kisses on his forehead.
This is where Alec’s life would take a more serious turn.
In the rainy season he left the fish in the river and the landscapes of rice fields for the Chumphon archipelago in the Gulf of Thailand.
After the hugs and sobs of goodbye, an hour and a half by boat, the island of natural beauty Koh Samui appeared to him.
The little inner voice kept drumming its emotion, causing a full smile to appear on Alec’s face. Once there he was welcomed at the port of Nathon by Chai, a young novice, student of the venerable spiritual leader of the pagoda. Together they set off in the roar of two motorcycle taxis which ran along the seafront, past the deafening city center, passing through multiple colorful stalls overflowing with tourists and appetizing food.
After a few minutes of driving they reached the golden Chedi of the Pagoda, perched on the side of the Chaweng mountain, overlooking the lake of the small paradise island.
This period in Koh Samui was an important period in Alec’s life. Every day in the presence of the honorable master of knowledge, he learned the true path according to the teachings of the Buddha. Alongside the prayer sessions of love and compassion, Alec also discovered the history of Thailand. He lived stories of battles with passion and imagined the faces, voices, gestures of those who had played an important role in the past.
In the evening, lying on his bed in a modest room, he let his mind relive the situations and events about which he had read. The kings, the princes walking in front of the temples on the backs of elephants, the rebels fighting fiercely, the army in support and the people in panic, he saw everything as if he were there at those precise moments.
Time passed, Alec grew up, and had obtained the congratulations of the teachers for his studies. After being ordained at Wat Namtok Hin Lad Temple he acquired a reputation for excellence. Named “Luang Alec” an honorary title conferred by noble dignitaries, he had to go and teach on the roads to those who were hungry and thirsty for knowledge and knowledge. His turn had come. After being a novice, he now had to pass on what he had learned.
Alec knew it. His destiny was nourished by the events of his previous lives.
His karma became the driving force of his present.
During the first three months of his new life “Luang” Alec had to fight an arduous battle between the immaterial spirit and the passionate temptations of the body. The purity of the spirit against the fragility of desires mobilized him tirelessly. However, Alec often achieved true peace. He acted in fraternity and otherness in a sort of personal law of love of the world dispersing values such as hope, faith and charity.
In this world there is always someone who is hungry and thirsty, who needs me, but I cannot delegate anyone to help them. This poor, often ignorant person, I must hear and support him. By giving it the strength of detachment we will be connected in alliance of truth by the penetrating substance of love and light which comes from within.
So for several years Alec invested himself through gesture and words. He became aware of the life of the infinite breath of the law of Love which nourished his divine portion in humility but without ever equaling it.
Installed in the refuge of Buddha’s law, he practiced strict discipline.
Convinced of his quest, the religious authorities granted him a dependency of the Ratchathammaram temple to deepen the teachings of the Buddha.
You had to follow a sandy path lined with lush vegetation and cross a household waste dump to finally reach the meeting and prayer place of the wise Alec. The building was not large but consisted of a prayer room decorated with murals in the center of which was a statue of Buddha.
Now in this place of rest and concentration, he wanted to acquire supernatural powers and began to relearn the magic formulas of his childhood. He put into practice the secret codes he held but he increased his studies by making the meetings necessary for his education and tirelessly traveled the paths and roads. He also collected amulets and talismans and often came into contact with the spirits they contained.
Often when he was alone he would utter words and incantations to increase the power of objects.
Luang Alec stayed up late and ate little. He looked sick but no one dared to thwart him in his quest for merit.
One day an old man came to sleep not far from Alec’s shelter.
This elderly man had the habit of speaking sincerely without ever risking hurting his interlocutor.
He entered the temple and saw Alec reciting prayers. He was surprised by his physical state. He asked him if he was not ill.
Luang Alec replied that he had received a mission and that he had to carry it out by distancing himself from slander and anathemas.
—I want to be free from judgment and independent from those who prevent us from doing what we must do for the good. My role is to support the widow and the orphan at the risk of the ultimate sacrifice for my redemption and that of humanity. In this approach of loving others there is a form of communion which will allow the right relationship with others. To recognize it is to accept its values and receive what we lack because in the law of love union finds its center.
These words made the old man laugh and he disappeared, leaving the wise Luang Alec alone.
He got up and lit incense and candles then, after prostrating himself before the statue of Buddha, he resumed his prayers.
Alec felt happiness and fulfillment. Human desires and passions broke away from him and flew far away.
He had achieved a form of concentration and perfect mental fixation. The room was bathed in a radiant light, but a light coming from nowhere except from inside Alec. He felt soothed, freed from all desire.
Since that day and while the old man had spread the news that there existed near the dump of the Red Temple a wise man who had the power to act on the spirits, the disciples came in large numbers and demanded Luang Alec
objects consecrated by him, to attract benevolence to them.
Alec gave everything he had because he knew that belief in humans is like a form of virulent disease that originates in the gut like a devastating fire.
But as Luang Alec had nothing more material to offer, he recited to all his visitors the benefits of the Buddha, asking them to have compassion for all without ever oppressing anyone.
Everyone left with the faith of the spirit and everyone put the words of the wise man into practice. So they lived happily and stopped having enemies. Many to thank him came back to see the wise man and offered him gifts of great value as well as food to thank him.
Luang Alec accepted but he distributed them to the other sages of the pagodas and temples and also to the poor who lacked everything.
Twenty years later Alec became the superior of the same pagoda which had welcomed him the day he arrived from his native village of Surat Thani.
There were now many disciples around him and everyone praised Luang Alec’s wisdom.
However, he never returned to Surat Thani. His mother came to visit him according to the seasons and each time their reunion lit up with shared love.
However, illness entered Luang Alec’s life. As for each of us, death came knocking at the door.
Alec had been suffering for several months and his already thin body became even thinner.
To push away the pain Alec entered into meditation but calmly accepted to die.
He continued his preaching as if nothing was happening so as not to worry anyone.
Alec even thought that illness was very mild compared to the desires and passions that threaten the peace and lives of humans.
As predicted by time, one morning Alec’s heart stopped beating. He had dreamed just before about the people he loved most in his life as if to say goodbye to them.
But this short event had little importance for him because a new birth had already begun.
Alec had simply reached a state of peace like his life filled with merit.
@July 2023
Alexander Rosada
Images @ AR + AI
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