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La Plénitude du Grand Maître Architecte.

Déterminé à rechercher l’harmonie dans l’univers, le Grand Maître Architecte ne se contente plus d’observer le monde : il est désormais capable de l’ordonner intérieurement, à l’image d’un cosmos en perpétuel équilibre.
L’univers, selon lui n’est plus chaos ni matière brute, mais une idée géométrique, une pensée en mouvement, un langage sacré.
Il est devenu apte à concevoir et à tracer les plans invisibles qui président à toute chose, à toute vie, à toute destinée.
Son champ d’action ne se limite plus au visible : il agit à partir du tracé, là où le trait devient intention, et l’intention devient création.
Muni de son étui de mathématiques c’est l’art du trait ou géométrie sacrée qui  est désormais son outil, son verbe, son acte.

Il œuvre de la circonférence du cercle,  image de l’infini, de l’universel, du Tout  jusqu’à son centre, symbole du point originel, de l’unité, de la présence du principe et de la place du Maître. Sur la planche à tracer, l’ombre devient lumière, la ligne devient parole, le monde devient temple.

Car le Grand Maître Architecte ne bâtit pas pour ériger la pierre, mais pour éveiller les consciences.
Il ne mesure pas en mètres, mais en degrés de sagesse, en éclats d’intelligence spirituelle. 

Du 4e au 12e degré : Décryptage.
Selon moi dans les Hauts Grades du Rite Écossais Ancien et Accepté, le passage du 4e au 12e degré trace un arc initiatique puissant, semblable à une élévation par paliers de lumière.
Le Maître Secret est celui du silence, de la volonté et du choix.
C’est un degré d’introspection et de préservation des secrets.  On y apprend à garder, à observer, à comprendre, à discerner.
Le Grand Maître Architecte au 12e degré,  est en revanche un degré d’expression créatrice, d’extériorisation maîtrisée.
On n’y reçoit plus seulement la Lumière on la vit,  on la projette, en l’incarnant on en devient le vecteur dans la plénitude de notre grande maîtrise.

Mais que sont les 7 degrés intermédiaires ?
Nous les avons gravi, ils nous ont élevées,  mais quel sens révèlent ils ?
Ils forment selon moi  une échelle de transformation intérieure. Ils ne sont pas de simples étapes administratives : ils symbolisent les sept jours de la création, les sept vertus, les sept planètes visibles, les sept chakras, les sept arts libéraux, les sept outils de l’étui de mathématiques… autant de façons de dire que l’homme, en s’élevant degré après degré, alchimise sa matière et affine son esprit.
Ces sept degrés ne représentent pas une hiérarchie verticale, mais une spirale d’approfondissement.
L’initié, en les franchissant, passe de la conception, à la conscience des principes, du secret reçu au secret tracé.

Ainsi, l’écart entre le 4e et le 12e degré n’est pas distance mais transmutation.
C’est le passage du disciple silencieux à l’initié capable de projeter l’harmonie dans le monde, telle une plénitude retrouvée pour un grand maître architecte ainsi créé. 

Mai 2025

Alexandre Remo ROSADA

Écrivain et Journaliste.

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