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En Calédonie, la parole s’est vidée de son souffle. Elle n’éclaire plus, elle s’use.

Les chefs discourent pour retarder l’instant de vérité ; les partis dialoguent pour mieux différer la décision.

L’indépendance s’épuise à force d’être rêvée, la République s’effrite à force d’être déclamée.

Ainsi la politique devient un labyrinthe sans sortie, où les miroirs renvoient à l’infini le visage du même orgueil.

Alexandre Remo ROSADA

Écrivain et Journaliste.

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