Skip to main content

Le pilou des faux-semblants

À peine les rideaux de Bougival refermés que le théâtre calédonien rouvre ses coulisses.
Emmanuel Tjibaou, en solo faussement modeste, affirme : « Je n’avais pas mandat ».
Puis il évoque la nécessité de « sanctuariser » terme emprunté à la liturgie pour mieux transformer le mensonge en vertu. Le chef de délégation du FLNKS se retire ainsi, l’air grave, mais le regard ailleurs, déjà absorbé par la partition suivante : celle de la « poursuite raisonnée des discussions ».
Pendant ce temps, l’UC/CCAT tente de réécrire le scénario.
Amnésique ou cynique, elle feint de ne pas avoir signé, ou pas tout à fait. Elle espère, avec la grâce d’un danseur de pilou, nous faire avaler ses volte-face comme autant de gestes sacrés. Les anciens diraient : « on bat le tambour pour couvrir les reniements ».
Et qui mène le bal ? Certains caciques en sourdine et en coulisse, adeptes de la baguette invisible.
Mais c’est bien le président Tein qui donne le tempo, harangue les siens, par vidéo interposée, jouant au chef d’orchestre d’une symphonie cacophonique où la parole donnée n’est plus qu’une note dissonante dans la chorale du reniement.
Alors que restera-t-il du retour au pays natal ? Un goût de cendre pour les honnêtes gens, la farce d’une signature effacée, et le silence gêné des institutions…mais surtout ce soupçon grandissant que dans ce « dialogue », certains ne viennent pas pour construire.
Le peuple, lui, regarde, fatigué, en quête de vérité et de fraternité.
Alexandre Rosada.- Journaliste, écrivain.
31 Juillet.
Alexandre Remo ROSADA

Écrivain et Journaliste.

Poster un commentaire

I accept the Terms and Conditions and the Privacy Policy