Voir l’Invisible…

VOIR L’INVISIBLE…

Vagabond perpétuel, annonciateur de remèdes de l’âme.
Je suis sur la crête de mes réflexions tournant autour des mystères.
Ma profondeur et ma singularité ne sont que méditations philosophiques, chrétiennes ou alchimistes. Elles se rejoignent et créent une révélation de ma propre conscience. Au milieu du grand tout je découvre peu à peu ma divinité, car j’ai réduit, un peu,  la distance entre le microcosme et le macrocosme afin de libérer ma foi. Ce qui est imperceptible et inconscient pour certains, ne l’est plus pour moi. Je perçois cette musique et ce langage qui me guident vers mon zénith intérieur, ma propre vérité. Je suis au début de ma recherche, mais,
étrangement je sens que tout est dans tout, et ma longue promenade dans les paysages de la nature m’indique ma source originelle. Explorant perpétuel, je persiste à combler le vide de l’existence et l’absence de l’être aimé. Je le sublime dans les figures divines ou plus encore dans celle de mère nature, éternellement à naître.
Ces perceptions de lumière augmentée, celle de l’esprit, et celle de ma connaissance, développent en moi une compassion de bienfaisance.
Ainsi je ressens les éléments. Ceux du monde céleste et terrestre, eau-air-feu-terre. Ils rejoignent ceux de la  nature divine, et je sais que je dois chercher dans ce sens, vers cette surnature transcendante.
Je me dis que tout dépend des mystères que j’ai envie de pénétrer, car je sais également,  que la force émane des choses cachées. Je sais que l’art est dans la nature, mais pour chercher le grand monde intérieur, il faut ressentir celui qui le donne.
Seul peut montrer le chemin de l’invisible, celui qui en dispose et qui nous l’indique.
Et si je ne dispose de rien dont je veux, seul peut m’aider en cela, celui qui vois tout.

Les mystères de la vie, procèdent des secrets de la nature. J’en utilise les éléments pour avancer et éloigner ce qui me parasite. Elle n’éclaire que ceux qui sont perceptibles à sa lumière imperceptible.

Je sais à présent,  qu’en naissant à nouveau je suis devenu capable d’éternité. J’ai reçu cette clarté, et en homme élémentaire, je suis à l’école des astres et de la matière. Vient ensuite celui des mystères du monde sidéral, car enfin, je dois accéder, un peu, à la connaissance des mystères divins.
Alors, ma foi, ma pensée, mon imagination, sont liées.
En produisant par magie mes images, mon imagination me projette au ciel ou réside la création. Cette magie est à la fois, parole divine et parole humaine, celles de la pensée et de la parole. Je me dit que, si le verbe créateur a été capable de créer le monde, l’homme n’est-il pas aussi capable de créer son propre monde en concordance avec la nature et la divinité ? De cette interaction s’instaure alors un dialogue, afin de produire la part de création qui m’anime.

La possibilité de ma propre souveraineté m’emplit d’allégresse.
L’immensité du désir m’envahit pour avoir vécu cette nouvelle naissance à la source.
Je sublime l’œuvre au noir et je purifie mon âme. La distillation m’est bénéfique pour lutter contre mes divisions. La mort en cela m’aide, car elle sépare les éléments impurs pour laisser renaitre en moi un homme nouveau, avec un corps régénéré.
Mes facultés raisonnantes me donnent maintenant un espace de liberté absolue, comme une errance bienfaisante pour m’ouvrir sur des horizons aux paysages merveilleux et apaisants.

M’approchant du feu primitif en descendant dans mes propres entrailles, je ressens le danger de la consumation et du sacrifice, mais la métamorphose à venir m’attire…car ces entrailles menaçantes sont porteuses de beauté, trait d’union entre l’âme et l’esprit. De l’œuvre au noir, au rouge, et au blanc je me dirige vers ma renaissance, voie inévitable en phase profonde entre, mon microcosme et le macrocosme, le chemin inévitable vers ma propre divination, et un passage futur vers l’orient éternel.

Au fond, la nature et l’esprit ont leurs lumières qui s’interpénètrent. La possibilité de la conjonction existe. De là surgit le sens et l’évidence de mon commencement.
J’ai nourris, je le sais, et continue de nourrir,  la réalité et la vérité d’être vivant en gloire.

Ainsi ma quête s’est confortée en luttant contre le mal. Au quotidien, le désir de m’approcher de la sainteté et de la grâce m’a médité. Mon soleil et mon cœur, brillent désormais comme l’étoile au fond de moi, guidés par les forces cosmiques.

Tout se tient, et si le visible est permis, c’est parce que l’invisible m’est désormais perçu.

Alexandre Rosada © Novembre 2020

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