La Loi du Monde…suite.
Dans cette métamorphose, Xeandre se voyait tel un Dieu ailé, errant dans la nature vivante, coopérant avec l’existence.
Tel un nouveau prophète, élu incarné accédant au monde ésotérique supérieur, Xeandre communiquait avec la matière issue de l’agencement de l’univers. Il était l’art de la spiritualité, une sacralité et une énergie du désespoir. A la mesure de ses pas, Xeandre poursuivait sa rêverie et sa dimension s’inscrivait dans le temps. Chaque déplacement lui ouvrait des portes. La sacralité de ses gestes cédait à la création d’une œuvre précieuse. La beauté était son moment rêvé, celui du rachat et de la résurrection de l’âme vers la divinisation.
Xeandre comprenait ce dédoublement « spiritique » en état de création des messages de l’au-delà comme un processus mystique En offrande de soi à l’Ein Sof, l’innommable au-delà de toute représentation. Il recevait et donnait. Sur ce chemin Xeandre n’était plus le plomb transformé en or mais pur esprit libéré de ses conditionnements.
Ainsi la métamorphose du rêveur s’accomplissait, en ouverture vers ce qui le dépasse, l’inconnaissable. Hors de ce flot mondain, il distinguait l’ange de la face et la figure de l’inexprimable Il savait que l’on ne peut rien dire du monde, du vide premier, sinon par les symboles, les phénomènes, les images et les paroles qui dévoilent cette réalité. Xeandre savait qu’en prononçant la parole et le mot il trahissait son ineffable véritable sens. Son impuissance à décrypter l’univers devait-elle le pousser à renoncer ?
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