“Nous” mon ami, mon frère, je l’entends,comme pays à nous. Peuple à nous.
Mais où est l’autre ? Qui est l’autre ?
L’ombre du colon sur nos terres désinvolte,
Cherchant dans le miroir une âme qui chavire,
Sans l’étranger, mon frère, ton « nous » me désespère.
Exister dans le regard de l’autre, c’est grandir.
Un écho qui résonne, sans te fuir, sans te taire,
Car l’autre est un grimoire où se forge l’avenir.
Sans ton regard, mon frère, nous sommes un désert.
‘Nous’ sans moi, celui qui diffère de toi,
C’est un cri sans force, un peuple qui se meurt,
Un pays sans couleurs, une voix sans lueur,
Une terre qui se fane, un rêve qui se perd.
Nous, c’est toi, c’est moi, sans exclusion, sans guerre.
Car dans ce « nous » vibrant, résonne un espoir,
Que l’autre en nous-même puisse trouver sa part,
Un futur à bâtir, ensemble, main dans la main,
Un « nous » qui enfin, se libère, se crée, et se rejoint.
Alexandre Rosada – Août 2024
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