Jean Mariotti, un écrivain Calédonien dans le Siècle…2éme et dernière partie

Jean Mariotti, un écrivain Calédonien dans le Siècle…
Deuxième et dernière Partie

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Dans cette émission d’ Alexandre Rosada, deuxième et dernière partie enregistrée en 2002, nous allons à la rencontre de cet homme
d’exception que fut Jean Mariotti
écrivain Calédonien dont nous avons célébré en 2001, le centenaire de la naissance.
En 2002,  “Les nouveaux Contes de Poindi”, livre épuisé chez l’éditeur depuis 1945 vient d’être ré-édité en 2002
par les Editions GRAIN DE SABLE.

Cette nouvelle édition est préfacée par Mireille Soury-Lavergne, commentée et annotée par Bernard Gasser.
C’est grâce à l’Association pour l’édition des œuvres de Jean Mariotti et Mme Dominique Jouve
que ce dixième volume voit le jour.
Grâce également  au travail de l’Equipe de Recherches Trans cultures de l’Université de la Nouvelle Calédonie
et bien sur à la regrettée Laurence Viallard des Editions Grain de Sable.

Pour célébrer cet événement nous vous proposons de ré-entendre notre émission et de (re) découvrir la vie et les oeuvres
de cet écrivain Calédonien.
Avec des enregistrements datant des années 50, acquis par le Centre de Documentation Pédagogique la voix de
Jean Mariotti retentit,
avec des extraits d’émissions radiophoniques de José Pivin et Louis Mollion.

Ainsi, notre émission “HISTOIRES PAYS-PAYS d’HISTOIRE” évoque la vie de Jean Mariotti,
depuis son enfance à Farino où son père Paul Louis, corse de naissance s’est installé avec sa famille.
Veuf en 1898 d’une première femme, Marie Louise, il épouse en 1899 une italienne de l’adriatique, Marguerite Aïna.
Six enfants naîtrons de cet union dont Jean Mariotti.
Élevé dans la brousse au milieu de la culture blanche et des tribus Kanak, Jean Mariotti, va très vite être imprégné de cette double culture.
D’un coté Watchouma, la “popinée” mère Kanak adoptive, lui raconte les contes et légendes Kanak, de l’autre sa mère légitime peuple son imaginaire de culture blanche avec son univers occidental…
Loin de créer une confusion chez Jean Mariotti ces deux mondes cohabitent et il en crée un troisième, le sien propre celui du rêve, une synthèse ”
un pays spécial” disait-il.

Nous évoquons ensuite la vie à Farino et l’éducation de Jean Mariotti avec les leçons si
spéciales de l’institutrice Mme Plugnan armée de ses livres scolaires qui crée sans le vouloir un nouveau dualisme dans
l’esprit de l’enfant, entre la vérité imprimée qu’elle enseigne et l’inconnu de l’ailleurs, celui des mondes rêvés par Jean MAriotti.
Des textes lus de l’auteur par Frédéric Ohlen nous permettent de mieux saisir la puissance de cette dualité.
Puis nous poursuivons notre évocation, avec l’adolescence de Jean Mariotti au Lycée Lapérouse, sa vie de stock man dans la
propriété familiale…puis la rupture, le départ pour l’ailleurs, la Métropole, car dit-il
“à mesure que l’on grandit l’île devient plus petite”
La première partie du documentaire s’achève avec l’arrivée de Jean Mariotti en métropole.

Ainsi la ré-édition des “Nouveaux contes de Poindi” nous permet-elle de renouer avec cet auteur immense.
Dans la préface Mireille Soury Lavergne nous indique “ce sont des mythes kanak écrits en France
par un Calédonien d’origine Européenne, pour des lecteurs indifféremment enfants ou adultes, européens ou Kanak”.
Nous pouvons en effet lire “La Légende du Feu” et “La Légende de la Hache”.
Dans le premier conte, Poindi assis au coin du feu raconte à son fils Aïni la légende du feu donné aux hommes par l’ancêtre Tchou.
Dans le deuxième, Poindi reçoit des esprits, la hache ostensoir qui lui permet de retrouver magiquement le chemin de la Vallée étrange.

Ces “Nouveaux Contes” témoignent d’un métissage culturel d’une rare fécondité, humanisme garant des traditions kanak” nous dit Mireille Soury Lavergne.
La grande sensibilité de l’auteur pour la nature, en est un trait marquant . Si les animaux étaient au centre des Contes de Poindi,
ici c’est la plante et le minéral qui dominent les Nouveaux Contes conclue-t-elle.
Ces textes ont été écrits entre 1942 et 1944, ils étaient introuvables depuis 1945, nous dit Bernard Gasser.

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