Enjeux médiatiques et démocratiques…
Chiffres d’audience en berne, recettes publicitaires en chute libre, journaux fragilisés, chaînes locales menacées de disparition : en Nouvelle-Calédonie, les médias vacillent, c’est tout un écosystème informatif qui s’effrite depuis quelques années dans l’indifférence générale.
Laissant des professionnels sur le carreau !
Plus grave encore : le lien entre presse et pouvoir se fait parfois trop intime, trop silencieux.
Dans un climat politique saturé de non-dits et de négociations permanentes sur l’avenir institutionnel, l’expression libre peine à s’imposer.
Faute de concurrence, l’autocensure rôde, la pensée unique s’installe, et les débats se musèlent.
Rares sont les rédactions qui osent rompre le consensus, bousculer les récits dominants et “parler vrai” !
En parallèle, les réseaux sociaux propagent rumeurs, manipulations et récits clivants, jusqu’à supplanter l’information vérifiée. Un comble !
La désinformation s’y diffuse plus vite que la nuance, gangrénant le débat public.
Or, rappelons que sans une presse vigoureuse, critique, pluraliste, aucune démocratie ne tient debout.
En Calédonie, comme partout ailleurs l’enjeu médiatique est aussi une question de survie démocratique.
Alexandre Rosada @Avril 2025
