WANIR WÉLÉPANE Écrivain Kanak, poète, essayiste et homme de foi.

WANIR WÉLÉPANE, Écrivain Kanak, Homme de Tiga

C’est prés de Poindimiè, sur la cote Est du « Caillou », que nous sommes allés à la rencontre du Pasteur Wanir Welepane.
Il nous a reçu à la tribu de Ouindo, et à l’intérieur du « kiosque » comme il nomme son bureau. Là nous avons écouté son récit de vie et appris beaucoup de son expérience d’homme et d’homme de foi.
Avant de commencer notre entretien il nous fait visiter les lieux et nous découvrons des objets qu’il affectionne, des bois sculptés, des racines, puis des livres de théologies mais aussi d’auteurs aussi divers que Jacques Lafleur ou Jean Marie Tjibaou…puis commence le palabre…

Wanir nous parle d’abord de son nom « Wanir veut dire petite lumière » dit-il, peut être parce que je suis né à Noël en 1941…Puis il nous parle de sa famille, et de sa mère « forte de caractère », qui a donné dit-il une éducation à ses enfants ce dont il lui est « très reconnaissant »…

…et très vite Wanir Wélépane nous parle de lui, de sa soif de rencontre et de découverte des autres et de la vie. « Je suis curieux dit-il et en recherche permanente » et mon ministère à Poindimié m’a permit de mener à bien cette « quête de l’autre » et de devenir « citoyen du monde ».Mais Wanir Welepane nous dit aussi que son île d’origine Tiga, a été pour beaucoup dans ce « voyage incessant ». Il faut « sortir de son milieu pour ajouter à ce que l’on a  » dit-il, « même si on a toujours le désir de rentrer chez soi ». Partir de Tiga a été une épreuve poursuit-il mais ça a été « comme une initiation à la vie ». « La vie est un combat dit il, mais la vie est belle car la vie est faite de partage ».

Notre entretien avec Wanir Wélépane se poursuit sur le terrain de l’écriture, en tant qu’essayiste et poète.J’ai toujours écris dit-il, dans les cahiers de chants, dans l’église, sur les routes…mais l’écriture s’est imposée a moi, poursuit-il ,au moment des événements dans les années 60 en métropole… et plus tard, lorsqu’on a parlé de l’Indépendance Kanak dans les années 70.
Je partageais cette volonté d’écrire avec d’autres hommes et femmes Kanak de ma génération, et il cite Déwé Gorodey, Fote Trolue  et bien d’autres…. comme eux dit-il j’ai « osé » passer à l’écriture...et nous poursuivons notre émission avec Wanir…Il nous dévoile ainsi le passage de l’écriture à la publication qui ne fut pas chose facile pour lui. Grâce à des encouragements de Marie Claude Tjibaou et d’Henri Wayéwol notamment il s’est décidé. Puis vient son époque de poésie Kanak . La poésie elle est « partout, partout, partout ». Cela vient, dit il en partie de la culture kanak mais aussi de la connaissance des Écritures et des paraboles de l’Évangile. Il nous raconte avec son style direct comment il est entré en poésie lors d’une kermesse…

Inlassable travailleur, Wanir vient d’achever deux livres : « La case et le feu » un essai symbolique et « Entre deux pays » un livre de réflexions philosophiques sur « la culture d’hier et celle de demain ».Son message est destiné au Kanak car il faut, dit-il, qu’ils « soient capables de tout » sans nier leur communauté mais en explorant aussi la réussite individuelle, et en respectant les autres pour « vivre ensemble ».
Notre entretien avec le Pasteur Wélépane s’oriente alors sur la Foi qui « est un progrès » pour les Kanak, car dit-il l’arrivée de l’évangile a enrichi les Kanak en leur apportant « l’esprit » des valeurs qu’ils maîtrisaient déjà. Aujourd’hui il faut vivre cet « amour » et « chercher le trésor en chacun de nous ». Avant de nous quitter Wanir nous dit qu’il a beaucoup appris de la valeur humaine, pendant ses 39 années de Ministère mais que sa certitude aujourd’hui c’est qu’il ne sait pas, car face à l’autre humain on apprends toujours…

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