État d’urgence : Liberté d’expression et réseaux sociaux.
En Nouvelle-Calédonie, les vents de la révolte sont en alerte pré cyclonique, et l’État répond avec son arme préférée : l’état d’urgence.
L’article 10 de la loi de 1955, ce texte hérité du siècle dernier, refait surface.
Normal ! Quand l’ordre est menacé, la République serre les rangs, et si en 1955, les autorités françaises contrôlent la radio, la presse et les tracts militants, en 2025, c’est Twitter, TikTok et WhatsApp qui inquiètent le pouvoir. Car l’insurrection, autrefois armée, est désormais numérique et pratiquent souvent la désinformation.
Alors si les réseaux sociaux sont devenus le nouveau champ de bataille.
Entre contrôle des publications, ou fermeture de comptes suspects, la liberté d’expression se mesure désormais en octets sous surveillance.
Car ne nous y trompons pas : si certains rêvent d’un monde sans règles, où les évènements deviendraient une fin en soi, la République, elle, a une mission claire – garantir la paix, l’ordre et la stabilité des institutions.
Elle le fera quoi qu’il en coûte, parce que là où l’État voit le danger, d’autres y voient une opportunité.
Pour eux, la crise est une brèche, les émeutes un appel au grand soir, les mesures d’urgence une occasion d’alimenter leur discours victimaire.
On les connaît bien, ces professionnels de la fracture, ces idéologues du chaos. Ils rêvent d’une société en cendres pour y imposer leur propre vision du monde. Ils se drapent dans les habits du peuple mais ne cherchent ni justice, ni partage, ni dialogue.
Leur but est simple : plonger le territoire dans l’instabilité, prouver que l’État est faible et que seules leurs méthodes radicales seraient une alternative.
Balivernes !
Face à eux, la réponse se doit d’être ferme et sans équivoque.
La liberté d’expression est un pilier fondamental de notre démocratie, mais doit-elle devenir un passe-droit pour l’anarchie ?
Bien sûr est facile de critiquer l’état d’urgence depuis le confort des plateaux télé ou derrière son écran.
Mais sur le terrain, les forces de l’ordre ne font pas de philosophie : elles font face.
Face aux pillages, aux agressions, aux attaques coordonnées, au secours des populations, bref, elles doivent agir vite, efficacement.
Depuis 1955, l’état d’urgence, outil régalien indispensable, a démontré son efficacité. De la guerre d’Algérie aux émeutes de 2005, en passant par les attaques terroristes de 2015, et dernièrement en 2024, il a permis d’intervenir avec une rapidité que les procédures habituelles n’autorisent pas.
La Nouvelle-Calédonie traverse une période critique. L’État doit être ferme, tout en s’efforçant de rester juste.
La paix et l’ordre ne sont pas des vains mots, ce sont les fondements de la vie en société dans un subtil équilibre entre la fermeté et le respect des principes démocratiques.
Un long chemin mais une belle promesse d’avenir
Alexandre Rosada@16 mars 2025