Chers tous, et de tous bords !
Ils ont signé. Sérieux sur la photo. Grave dans le verbe.
Mais déjà, chacun fredonne sa propre version de la partition.
Le FLNKS, soudain amnésique, doute de sa propre main.
Les Loyalistes, eux, tombent des nues regrettant que l’État, hier partenaire, paraît aujourd’hui metteur en scène.
Du coup : Le député fulmine, le sénateur tempère, pendant que sur le Caillou, la rue boude et les mémoires grondent.
Mais plus que cela : Sur le Caillou derrière les postures figées, une guérilla urbaine méthodique, nourrie par une stratégie de la terre brûlée s’active, orchestrée par d’obscurs dissidents qui renient leur signatures. Comme si les pyromanes d’hier aimeraient réécrire le pacte de l’accord de courage et de paix signé en commun à Bougival
Certes on agite les drapeaux identitaires, mais même avec un passeport calédonien flambant neuf, la réalité est là : Kanak ou Calédonien de souche, nul ne pourra durablement se passer de la République pour affronter les tempêtes économiques, sociales, politiques ou les rébellions locales à contenir.
La France, on peut la critiquer, l’accuser, lui tourner le dos, mais dans le miroir des crises, elle reste indispensable.
Bref chers tous, et de tous bords, il est temps de désarmer les mots et de reconstruire les ponts. Le pays n’a plus les moyens d’une autre fracture. Il faut désormais du courage, pas de la colère.
Du concret, pas des chimères.
Et surtout un avenir commun, pas deux destins irréconciliables.
Alexandre Rosada . 21 juillet 2025
