En Calédonie, la parole s’est vidée de son souffle. Elle n’éclaire plus, elle s’use.
Les chefs discourent pour retarder l’instant de vérité ; les partis dialoguent pour mieux différer la décision.
L’indépendance s’épuise à force d’être rêvée, la République s’effrite à force d’être déclamée.
Ainsi la politique devient un labyrinthe sans sortie, où les miroirs renvoient à l’infini le visage du même orgueil.


