Bi-couleur comme bi-culture, l’artiste est originaire de Canala par sa mère et métisse Guadeloupéen par son père. Une identité qui lui donne une ouverture aux mondes et aux gens, mais aussi une pluralité et un atout dans sa création artistique, que l’on retrouve dans ses œuvres. Sur l’une de ses sculptures, « il y a le totem de ma mère, de ma grand-mère avec le côté Kanak et une façon d’agencer qui n’est pas Kanak du tout. C’est un mélange des deux », explique le virtuose de la sculpture. Adepte des expositions collectives, Victor Dermel créé également des œuvres plus engagées. À l’image d’une sculpture à taille humaine, qui représente une danseuse en mouvement, qui se libère de sa condition. « Je sors totalement de mon chemin habituel, là je suis en train de sortir de ce que je fais d’habitude. Je pense continuer dans ce sens », poursuit l’artiste.
Victor Dermel fait sa rentrée dans le cadre d’une exposition collective aux côtés de douze créateurs locaux. Ses œuvres sont à retrouver au cœur de la galerie Arte Bello du quartier latin, jusqu’au 15 février.
Le reportage d’Alexandre Rosada et Mathieu Niewenglowski
Sculpteur sur bois, os ou trocas et parfois sur métal, Victor Dermel est un artiste complet. C’est chez lui au Vallon d’or en toute quiétude, qu’il prépare ses futures expositions. Il aime surtout façonner la matière des bois durs. « Là je suis en train de faire quelque chose qui ne se fait pas d’habitude. Normalement on travaille toujours dans le cœur du bois noir, ce que j’aime c’est jouer avec le cœur. Je voulais faire un visage bi-couleur », lance le passionné.
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