Deuxième et dernière partie du documentaire radiophonique d’Alexandre Rosada consacré à Georges Baudoux, écrivain de la brousse calédonienne. Témoignages, Analyse de l’oeuvre, Souvenirs composent cette émission de trente minutes.
Né à Paris le 28 mars 1870, Georges Baudoux arrive à Nouméa en 1874, où son père François vient d’être nommé surveillant au bagne de l’île des Pins. Inscrit à l’école pénitentiaire, il fréquente les enfants des déportés.
En brousse, Georges Baudoux fréquente les stock-men, mais aussi les Kanak, les pionniers et les libérés du bagne. Il devient lui aussi stock-man . Il s’initie au dressage des chevaux, ainsi qu’au métier de maréchal ferrant. Il a dix-sept ans au moment de la mort de son père. Obligé de trouver une activité plus rémunératrice, il abandonne la vie de stock- man. Après avoir été embauché chez l’exploitant minier Bernheim il décide à son tour de tenter sa chance dans l’exploitation de minerais. À vingt ans, avec des manuels de géomètre et de géologie , il s’initie au métier et il découvre et déclare des filons de chrome et de cobalt dans la région. Il trouve enfin le temps et l’argent nécessaire à la création littéraire.
Au début il rédige une série de poèmes : « Les Bourriques » en 1895, et « La Chanson des Cobaleurs », « Nous sommes chez nous ! »
et « Temps nouveaux » en 1896.
Le 26 février 1919, le public de Nouméa découvre Thiosse, auteur de Kaavo, le début d’une « légende kanak ». Pour Baudoux, le succès est aussi immédiat qu’inattendu, et les rédacteurs l’ont devancé en annonçant les parutions de Légendes noires des chaînes et Pastorale calédonienne. Les publications se succèdent de 1919 à 1921. Baudoux ralentit sa production littéraire à partir de 1925. Sa fortune est constituée ; il est devenu un membre important de la petite bourgeoisie calédonienne.
Il a légué au pays un témoignage singulier de la vie d’un broussard.
Un collège réputé porte son nom à Nouméa.
Ajouter un commentaire